Ancien instituteur en zone périphérique de Lisbonne, je suis tout à fait d’accord que l’éducation sexuelle à l’école doit être object de grand dialogue avec les interessés. Ayant à l’époque une classe coopérative et pratiquant la pédagogie institutionnelle, cette année de 2001 j’explica aux parents que trois filles voulaient faire un travail au sujet des enfants-mères. J’assura une information qui ne dépassasse pas la curiosité des enfants.
Pas par hasard, de la présentation du travail j’ai gardé les notes qui suivent.
“Après avoir confirmé que le baiser français ne rend pas enceinte, contrairement aux relations sexuelles, mais que l’on peut l'empêcher, il y a quelques questions intéressantes :
Notre conclusion générale fut que montrer que l’on aime bien une collègue ou un collègue peut être fait de façon délicate mais que mieux vaut-il attendre que l’on soit adultes pour faire des bébés. Les filles intéressés eurent quelques 5 heures de travail au long de quatre semaines pour s’occuper de leur projet. Quelques peurs disparurent, et nous abordions les questions que la classe considera les plus importantes lors d’une heure de présentation.
Sans drame, ni exagères le sujet fut traité, comme d’autres concernant migration, racisme, la religion, le vole et la relation avec la police, toujours en respectant les limites de compréhension de qui à 8 ou 9 ans. Prendre position était possible, imposer sa position aux autres non.
Difficile? Oui. Nous n’avons jamais dit que le métier est facile…
Pas par hasard, de la présentation du travail j’ai gardé les notes qui suivent.
“Après avoir confirmé que le baiser français ne rend pas enceinte, contrairement aux relations sexuelles, mais que l’on peut l'empêcher, il y a quelques questions intéressantes :
- Les bébés des enfants-mères sont-ils autorisés à aller à l'école ?
- Les mères de ces bébés sont-elles encore autorisées à aller à l'école ?
- Que se passe-t-il lorsque leurs pères les jettent dehors ?
- Peuvent-elles s'occuper elles-mêmes de leur bébé ?
- Ma mère avait 14 ans lorsqu'elle a eu ma sœur aînée, ma sœur avait déjà 15 ans lorsqu'elle a eu ma nièce.
- Ma mère avait 15 ans quand je suis né. Ma nièce a eu un enfant quand elle avait 13 ans, il était de son frère, puis elle a épousé un homme qui ne l'aimait pas et puis elle a eu deux autres enfants.
- Les enfants-mères peuvent-elles mourir ?
- Ma tante n'est pas morte, mais elle est candi, dica…, oh je ne peux pas prononcer le mot (handicapée ?), oui, c'est ça !
- Vous savez, L. avait deux amantes, une blanche et une noire. Il a eu un bébé avec la blanche mais ils ne sont plus ensemble car il préfère l'autre. Mais elle s'en fichait, elle avait déjà trouvé quelqu'un d'autre à aimer.
Notre conclusion générale fut que montrer que l’on aime bien une collègue ou un collègue peut être fait de façon délicate mais que mieux vaut-il attendre que l’on soit adultes pour faire des bébés. Les filles intéressés eurent quelques 5 heures de travail au long de quatre semaines pour s’occuper de leur projet. Quelques peurs disparurent, et nous abordions les questions que la classe considera les plus importantes lors d’une heure de présentation.
Sans drame, ni exagères le sujet fut traité, comme d’autres concernant migration, racisme, la religion, le vole et la relation avec la police, toujours en respectant les limites de compréhension de qui à 8 ou 9 ans. Prendre position était possible, imposer sa position aux autres non.
Difficile? Oui. Nous n’avons jamais dit que le métier est facile…